Le rond-point de Brézillet, près de Saint-Brieuc a été débloqué tôt ce matin par les forces de l'ordre. Il était occupé depuis le 24 novembre dernier par les Gilets Jaunes. D'autres ont suivi. Des déblocages qui font suite à l'appel à l'évacuation des ronds-points lancé par les préfectures.
Depuis le 24 novembre, toutes les nuits, ils étaient une poignée de Gilets jaunes à occuper le rond-point de Brézillet à Trégueux, comme sur de nombreux autres ronds points de la région. Ce lundi soir, suite à l'appel de la Préfecture des Côtes d'Armor qui appelait à l'évacuation, ils sont un peu plus nombreux, une bonne quinzaine à se retrouver sur les lieux. Vers 6h15 ce mardi matin, une trentaine de policiers du commissariat de Saint-Brieuc arrivent sur place et leur demandent de quitter les lieux
Les Gilets Jaunes quittent le rond-point dans le calme
Dans le calme et sans opposer de résistance, les manifestants rassemblent leurs effets et s'en vont. Les pompiers vont alors intervenir pour éteindre le feu allumé sur le rond-point, puis ce seront les services de la Direction des Routes, qui se mettront à l'oeuvre avec pelleteuse pour dégager palettes, démanteler les cabanes, abris de fortune, et tout ce qui avait été installé depuis un mois sur ce rond-point.
D'autres déblocages dans la journée
Dans les Côtes d'Armor, le rond-point de Kernilien à Guingamp, de Quévert, près de Dinan et celui du Boutil à Lannion, totalement paralysé ce dernier depuis des semaines, sont eux aussi en train d'être libérés ce mardi matin. Une grosse opération d'évacuation a elle aussi eu lieu à Lannion. Dans le Finistère, le rond-point de Troyalac'h, près de
Quimper, a également été évacué "sans difficulté", a indiqué la préfecture.
Appel de la Préfecture à l'évacuation des ronds-points
Des évacuations qui font suite à l'appel lancé par la préfecture des Côtes-d'Armor, en écho à la déclaration de Christophe Castaner, ce lundi. Un communiqué qui rappelle que "l’activité économique est durement affectée par les blocages, les opérations escargots et les rassemblements sur la voie publique sans déclaration préalable. Cela se traduit pour les entreprises et les commerçants par des baisses significatives du chiffre d’affaires et des problèmes de trésorerie dus à une diminution de la fréquentation." Précisant encore que ces occupations "font courir de graves risques aux manifestants et aux usagers de la route. Cela a été constaté dans plusieurs départements avec malheureusement des décès à déplorer." Dans le Morbihan, le préfet a également demandé mardi midi aux "gilets jaunes" de "cesser leurs actions et d'évacuer (...) les sites encore occupés dans le département", dans un communiqué.
Un débat national, mais ailleurs que sur les ronds-points
En s'appuyant sur le débat d'ampleur nationale annoncé par le Premier ministre, avec pour "objectif de redonner la parole aux Français" en particulier sur les questions de transition écologique, de fiscalité, de démocratie et de citoyenneté, d'organisation de l'État et des services publics, le préfet des Côtes d'Armor, Yves Le Breton "invite les manifestants et plus largement les costarmoricains à participer à cette concertation qui ne peut se faire sur la voie publique".
Des réactions à ces évacuations
"Il est hors de question qu'on lâche, aujourd'hui. Ce qu'ils font, ça ne fait que renforcer la colère", a déclaré Tristan Lozach, un des "gilets jaunes" de Saint-Brieuc, en se disant prêt à passer Noël sur un rond-point. En réponse à cette évacuation, quelques "gilets jaunes" ont ensuite tenté de bloquer la RN12 en direction de Rennes, provoquant d'importants bouchons, avant l'intervention de la police.